La culture landaise
Les fêtes locales ou fêtes de village
Le gascon est d'humeur joyeuse et il aime la faire partager.
Pour en être convaincu, il suffit de se plonger dans l'ambiance inoubliable d'une fête locale.
Convivialité, solidarité et amitié sont au rendez-vous. Laissez-vous guider par le rythme effréné des bandas et que vous soyez jeune ou moins jeune, du pays ou d'ailleurs allez de bodéga en bodéga, d'estanquet en estanquet, de spectacle en spectacle. Le "festayre" oublie ses problèmes, il fait la fête.
Retrouvez nous aux fêtes de :
- St Paul en Born (dernier week-end de mai)
- Mézos (3ème dimanche de juillet)
- Aureilhan (premier week-end d’août)
- Mimizan (dernier week-end d’août)
- Pontenx les Forges (premier week-end de septembre)
- Bias (mi juillet).
Les courses landaises
Ce jeu typiquement gascon consiste à braver la charge d’une vache sauvage ou à sauter par-dessus l'animal en évitant son coup de corne ou son coup de patte. Au moment où la vache au galop va donner de la corne, l'écarteur pivote sur un pied (l'écart) et fait passer l'animal au creux de ses reins. Parfois la feinte ne réussit pas et l'écarteur victime d'une "tumade" s'en tire avec quelques contusions, blessé surtout dans son amour propre. Chaque figure, écart ou saut, est jugée en fonction du risque pris et de l’élégance du style.
L'écarteur affronte des vaches, rarement des taureaux et Il n'y a pas effusion de sang. La course landaise révèle les qualités du torero mais elle fait une part belle à la vache. Celle-ci, objet de tous les soins de la part de son ganadéro, aura l’occasion de participer à une vingtaine de courses par an et cela pendant 10 ans au moins. Au fil du temps, elle se spécialise et devient de plus en plus difficile à tromper.
Vous pouvez assister aux arènes de Mimizan Plage, en été, à des démonstrations hautes en couleurs et conviviales.
La maïade
Tous les ans dans les Landes, dans la nuit du 1er mai, des arbres fleuris et décorés d’objets insolites ornent les demeures. La communauté honore ainsi par jeu et amitié, des voisins, des amis, de jeunes époux, de nouveaux venus au village ou des élus locaux, etc....
Cet arbre républicain de mai qui célébrait toujours les lendemains d’élections locales, associait le culte du printemps et les valeurs républicaines. La tradition de l’hommage s’est étendue aux amis, aux voisins, à tous ceux qu’une communauté souhaite honorer sans chichis, mais avec le faste modeste des amitiés de voisinage.
Un mai c’est une œuvre unique : un arbre à couper, et à écorcer ou non selon les puristes de chaque coin de la lande. Ce sont des fleurs à trousser, des guirlandes de lierre pour l’habiller. Porté en cachette durant la nuit, le pin fleuri est planté dans un chahut de chuchotements par une communauté de joyeux drilles. Un mai c’est d’abord du temps à donner aux amis que l’on va surprendre et qui en échange devront offrir un bon repas aux participants.
Le gemmage
Le gemmage consiste à pratiquer des entailles appelées "cares" dans le pin afin d’en récolter la résine dans des pots fixés au tronc de l’arbre.
Dans les Landes de Gascogne le gemmage se pratiquait déjà il y a 2000ans. Il s’est développé avec les plantations massives de pins maritimes provoquant de ce fait la disparition du pastoralisme. La récolte de la résine a été l'activité industrielle phare au XIXème. Victime de la concurrence étrangère, des produits de synthèse et par manque de rentabilité, le gemmage en France a pris fin en 1990.
Une campagne de gemmage commence en février et se termine en octobre. Les gemmeurs reçoivent leur premier salaire après la première récolte, soit au mois de mai. Pendant les mois d’hiver, ils entretiennent la forêt, débroussaillent et paillent les chemins. Les résiniers parcourent la forêt, du lever au coucher du soleil. Devenir gemmeur ne s’improvise pas, on dit qu’il faut 3 ans à un jeune pour devenir un bon résinier, et souvent le savoir se transmet de père en fils. La partie la plus délicate qui conditionne la qualité du travail et donc du revenu c'est l’affûtage des outils.
Le travail est pénible et répétitif. Un bon gemmeur travaille 1500 pins par jour. Une campagne de gemmage comporte quatre phases : La préparation de l'arbre, la pique, l'amasse et le barras. La récolte de la résine se fait en famille. Lorsque les barriques sont pleines, un muletier les apporte à l'usine où par distillation on obtient deux produits : la colophane (70%) et l’essence de térébenthine (20%).
L’essence de térébenthine est utilisée comme composant dans la peinture et les produits d’entretien. La colophane est intégrée dans la fabrication des colles, savons et adhésifs et même du chewing gum ! En tout plus de 250 produits sont issues de la résine.